Subversion permet à l'utilisateur de contrôler finement son comportement. Beaucoup d'options ont vocation à s'appliquer à l'ensemble des opérations de Subversion. Ainsi, plutôt que de forcer les utilisateurs à se souvenir d'arguments en ligne de commande pour spécifier ces options et de les utiliser à chaque invocation, Subversion utilise des fichiers de configuration, tenus à l'écart dans une zone de configuration spécifique à Subversion.
La zone de configuration Subversion consiste en une hiérarchie à deux niveaux constituée de noms d'options et de leurs valeurs. Habituellement, cela se traduit par un répertoire dédié qui contient les fichiers de configuration (le premier niveau) : des fichiers texte au format standard INI (dont les « sections » constituent le deuxième niveau). Vous pouvez facilement éditer ces fichiers à l'aide de votre éditeur de texte favori (tel qu'Emacs ou vi). Ils contiennent des directives lues par le client Subversion afin de déterminer le comportement par défaut choisi par l'utilisateur.
La première fois que le client svn en
ligne de commande est exécuté, il crée une zone de
configuration propre à l'utilisateur. Sur les systèmes de type
Unix, cette zone est un répertoire nommé
.subversion
dans le répertoire personnel
de l'utilisateur. Sur les systèmes Windows, Subversion crée un
dossier nommé Subversion
, généralement
dans la zone Application Data
du
répertoire qui contient le profil de l'utilisateur (qui est
habituellement, au passage, un répertoire caché). Cependant,
sur cette plateforme, l'emplacement exact du profil
utilisateur varie d'un système à l'autre et est dicté par la
base de registre Windows
[51].
Nous nous référerons à cette zone de configuration propre à
l'utilisateur en utilisant son nom Unix :
.subversion
.
En plus de la zone de configuration propre à l'utilisateur,
Subversion reconnaît l'existence d'une zone de configuration
globale pour le système. Cela permet aux administrateurs du
système d'établir une configuration par défaut pour l'ensemble
des utilisateurs d'une machine donnée. Notez que la zone de
configuration globale seule ne fixe pas de politique
définitive : les réglages de l'utilisateur sont
prioritaires par rapport aux réglages globaux et les options
de la ligne de commande ont toujours le dernier mot. Sur les
plateformes de type Unix, la zone de configuration globale
doit se trouver dans le répertoire
/etc/subversion
; sur les machines
Windows, Subversion cherche un répertoire
Subversion
dans le dossier commun
Application Data
(là encore, l'endroit
exact dépend de la base de registre Windows). Au contraire de
la zone propre à l'utilisateur, le programme
svn ne tente pas de créer la zone de
configuration globale.
La zone de configuration propre à l'utilisateur contient
actuellement trois fichiers : deux fichiers de
configuration (config
et
servers
) et un fichier
README.txt
qui décrit le format INI. Lors
de leur création, ces fichiers contiennent les valeurs par
défaut de toutes les options supportées par Subversion,
généralement mises en commentaire et groupées avec une
description textuelle de l'effet de la clé sur le
fonctionnement de Subversion. Pour modifier un comportement
précis, il suffit de charger le fichier de configuration dans
un éditeur de texte et de changer la valeur de l'option
correspondante. Si, par la suite, vous voulez rétablir les
valeurs par défaut, vous n'avez qu'à supprimer ou renommer
votre répertoire de configuration puis lancer une commande
svn inoffensive, telle que
svn --version
. Un nouveau répertoire
de configuration sera créé, qui contiendra les valeurs par
défaut.
La zone de configuration propre à l'utilisateur contient
également un cache pour les données d'authentification. Le
répertoire auth
héberge un ensemble de
sous-répertoires qui contiennent des informations mises en
cache, relatives aux différentes méthodes d'authentification
utilisées par Subversion. Ce répertoire est créé de telle
manière que seul l'utilisateur ait accès à son contenu.
En plus de la zone de configuration classique contenant les fichiers INI, les clients Subversion qui tournent sur une plateforme Windows peuvent aussi utiliser la base de registre Windows pour stocker leurs données de configuration. Les noms des options et leurs valeurs sont les mêmes que dans les fichiers INI. La hiérarchie « fichier/section » est également présente, bien que traitée de manière légèrement différente : dans ce cas, les fichiers et les sections sont juste des niveaux dans l'arborescence des clés de registres.
Subversion cherche les valeurs de configuration
applicables à tout le système sous la clé
HKEY_LOCAL_MACHINE\Software\Tigris.org\Subversion
.
Par exemple, l'option global-ignores
, qui
se trouve dans la section miscellany
du
fichier de configuration, est située dans
HKEY_LOCAL_MACHINE\Software\Tigris.org\Subversion\Config\Miscellany\global-ignores
.
Les valeurs propres à un utilisateur doivent être stockées sous
HKEY_CURRENT_USER\Software\Tigris.org\Subversion
.
Les options de configuration de la base de registre sont analysées avant les options des fichiers INI ; elles sont donc supplantées par les valeurs trouvées dans les fichiers de configuration. En d'autres termes, Subversion cherche les options de configuration dans l'ordre suivant sur un système Windows (les plus prioritaires sont citées en premier) :
les options en ligne de commande ;
les fichiers INI propres à l'utilisateur ;
les valeurs de la base de registre propres à l'utilisateur ;
les fichiers INI applicables à l'ensemble du système ;
les valeurs de la base de registre applicables à l'ensemble du système.
Par ailleurs, la base de registre Windows ne supporte pas
vraiment la notion de « mise en commentaire ».
Cependant, Subversion ignorera toute clé dont le nom commence
par le caractère dièse (#
). Cela vous
permet de mettre en commentaire efficacement une option
Subversion sans avoir à effacer entièrement la clé de la base
de registre, ce qui simplifie manifestement la procédure de
restauration de l'option.
Le client en ligne de commande svn
n'écrit jamais dans la base de registre et ne tentera pas d'y
créer une zone de configuration par défaut. Vous pouvez créer
les clés dont vous avez besoin en utilisant le programme
REGEDIT. Une autre alternative consiste à
créer un fichier .reg
(tel que celui
donné dans l'Exemple 7.1, « Exemple de fichier de modification de la base
de registre (.reg) »)
puis à double-cliquer sur l'icône de ce fichier dans
l'explorateur Windows afin d'appliquer les modifications
à votre base de registre.
Exemple 7.1. Exemple de fichier de modification de la base de registre (.reg)
REGEDIT4 [HKEY_LOCAL_MACHINE\Software\Tigris.org\Subversion\Servers\groups] [HKEY_LOCAL_MACHINE\Software\Tigris.org\Subversion\Servers\global] "#http-proxy-host"="" "#http-proxy-port"="" "#http-proxy-username"="" "#http-proxy-password"="" "#http-proxy-exceptions"="" "#http-timeout"="0" "#http-compression"="yes" "#neon-debug-mask"="" "#ssl-authority-files"="" "#ssl-trust-default-ca"="" "#ssl-client-cert-file"="" "#ssl-client-cert-password"="" [HKEY_CURRENT_USER\Software\Tigris.org\Subversion\Config\auth] "#store-passwords"="yes" "#store-auth-creds"="yes" [HKEY_CURRENT_USER\Software\Tigris.org\Subversion\Config\helpers] "#editor-cmd"="notepad" "#diff-cmd"="" "#diff3-cmd"="" "#diff3-has-program-arg"="" [HKEY_CURRENT_USER\Software\Tigris.org\Subversion\Config\tunnels] [HKEY_CURRENT_USER\Software\Tigris.org\Subversion\Config\miscellany] "#global-ignores"="*.o *.lo *.la #*# .*.rej *.rej .*~ *~ .#* .DS_Store" "#log-encoding"="" "#use-commit-times"="" "#no-unlock"="" "#enable-auto-props"="" [HKEY_CURRENT_USER\Software\Tigris.org\Subversion\Config\auto-props]
L'exemple précédent présente le contenu d'un fichier
.reg
qui contient quelques unes des
options les plus communément utilisées et leurs valeurs
par défaut. Notez la présence de réglages propres à
l'utilisateur (notamment l'éditeur de texte et le stockage
des mots de passe) ainsi que de réglages applicables à
l'ensemble du système (comme les options relatives au
mandataire réseau). Notez également que toutes les options
sont mises en commentaire. Il ne vous reste qu'à supprimer
le caractère dièse (#
) initial des noms
d'options et à leur affecter la valeur que vous
souhaitez.
Dans cette section, nous allons nous intéresser aux options de configuration des programmes supportées par la version actuelle de Subversion.
Le fichier servers
contient les
options de configuration relatives aux couches réseau. Il
y a deux sections spéciales dans ce fichier :
groups
et global
.
La section groups
n'est rien d'autre
qu'un tableau de références croisées. Les clés de cette
section sont les noms des autres sections du fichier ;
ses valeurs sont des globs (des
représentations textuelles qui peuvent contenir des
caractères joker) qui sont comparés aux noms des machines
auxquelles des requêtes Subversion sont envoyées.
[groups] serveurs-red-beans = *.red-bean.com collabnet = svn.collab.net [serveurs-red-beans] … [collabnet] …
Quand vous utilisez Subversion en réseau, il essaie de
faire correspondre le nom du serveur auquel il tente de se
connecter avec un nom de groupe de la section
groups
. Si une correspondance existe,
Subversion vérifie alors s'il existe dans le fichier
servers
une section dont le nom est
le nom du groupe correspondant. Le cas échéant, il tire
de cette section la configuration réseau à appliquer.
La section global
contient la
configuration à appliquer à tous les serveurs qui ne
correspondent à aucun glob de la section
groups
. Les options disponibles dans
cette section sont exactement les mêmes que pour les autres
sections du fichier (exceptée bien sûr la section spéciale
groups
) et sont :
http-proxy-exceptions
Cette option contient une liste de motifs (séparés par des virgules) de noms de machines qui doivent être contactées directement, sans passer par le mandataire. La syntaxe des motifs est la même que celle utilisée par le shell Unix pour les noms de fichiers. L'accès aux dépôts d'une machine dont le nom correspond à l'un de ces motifs se fera sans passer par un mandataire.
http-proxy-host
Cette option contient le nom de la machine mandataire pour les requêtes HTTP de Subversion. La valeur par défaut est vide, ce qui signifie que Subversion ne tentera pas de faire passer ses requêtes par un mandataire mais essaiera de contacter la machine de destination directement.
http-proxy-port
Cette option contient le numéro du port à utiliser sur la machine mandataire. Par défaut, la valeur est vide.
http-proxy-username
Cette option contient le nom d'utilisateur à fournir à la machine mandataire. Par défaut, la valeur est vide.
http-proxy-password
cette option contient le mot de passe à fournir à la machine mandataire. Par défaut, la valeur est vide.
http-timeout
Cette option contient la durée maximum, en
secondes, pendant laquelle Subversion attend la
réponse du serveur. Si vous rencontrez des problèmes
d'opérations Subversion qui expirent à cause d'une
connexion réseau trop lente, vous devez augmenter
cette valeur. Par défaut, la valeur est
0
, ce qui conduit la bibliothèque
HTTP sous-jacente (Neon) à utiliser sa propre valeur
par défaut.
http-compression
Cette option indique si oui ou non Subversion
doit essayer de compresser les requêtes réseaux à
destination de serveurs DAV. La valeur par défaut est
yes
. Notez que la compression ne
sera effective que si la couche réseau a été compilée
avec le support de la compression. Mettez
no
pour ne pas activer la
compression, par exemple lorsque vous analysez les
transmissions réseaux.
http-library
Subversion est fourni avec deux modules d'accès
aux dépôts qui utilisent le protocole réseau WebDAV.
Le module originel, fourni avec Subversion 1.0, est
libsvn_ra_neon
(bien qu'en ce temps-là, il s'appelait
libsvn_ra_dav
). Les nouvelles
versions de Subversion fournissent également
libsvn_ra_serf
, qui utilise une
implémentation sous-jacente différente et qui vise à
supporter certains des concepts HTTP les plus
récents.
Actuellement, libsvn_ra_serf
est toujours considérée en version expérimentale,
bien qu'elle semble fonctionner correctement dans les
cas usuels. Afin d'inciter les gens à l'essayer,
Subversion fournit l'option de configuration
http-library
pour permettre aux
utilisateurs de définir (globalement ou par groupe de
serveurs) quel module d'accès WebDAV ils veulent
utiliser : neon
ou
serf
.
http-auth-types
Cette option liste les méthodes
d'authentification (séparées par des points-virgules)
supportées par les module d'accès aux dépôts WebDAV
basés sur Neon. Les valeurs valides sont :
basic
,
digest
et
negotiate
.
neon-debug-mask
Cette option contient un entier qui représente un
masque que la bibliothèque HTTP sous-jacente (Neon)
utilise pour choisir quel type d'affichage de débogage
autoriser. La valeur par défaut est 0
,
ce qui interdit tout affichage de débogage. Pour plus
d'informations sur l'utilisation de Neon par
Subversion, reportez-vous au Chapitre 8, Intégration de Subversion.
ssl-authority-files
Cette option contient une liste de chemins (séparés par des points-virgules) vers les fichiers contenant les certificats des autorités de certifications (AC) qui doivent être reconnues comme de confiance par le client Subversion lors des accès aux dépôts en HTTPS.
ssl-trust-default-ca
Mettez cette variable à yes
si vous voulez que Subversion fasse automatiquement
confiance à l'ensemble des autorités de certification
livrées par défaut avec OpenSSL.
ssl-client-cert-file
Si un hôte (ou un ensemble d'hôtes) demande un certificat SSL au client, vous serez sollicité pour fournir le chemin de votre certificat. Dès que cette variable contient ce chemin, Subversion sera capable de trouver automatiquement votre certificat et ne vous sollicitera pas. Il n'existe pas d'emplacement standard pour stocker un certificat utilisateur sur le disque ; Subversion va le chercher à l'endroit que vous lui spécifiez.
ssl-client-cert-password
Si votre certificat client SSL est protégé par
une phrase de passe, Subversion vous la demandera
à chaque fois que le certificat est utilisé. Si vous
trouvez cela pénible (et que cela ne vous dérange pas
que cette phrase de passe soit stockée dans le fichier
servers
), vous pouvez placer
dans cette variable la phrase de passe de votre
certificat. Vous ne serez plus sollicité.
Le fichier config
contient le reste
des options du programme Subversion disponibles actuellement,
c'est-à-dire celles qui ne se rapportent pas au réseau. Au
moment où ces lignes sont écrites, seules quelques options
sont utilisées, mais elles sont quand même regroupées en
sections en prévision d'ajouts futurs.
La section auth
contient les
paramètres relatifs à l'authentification et au contrôle
d'accès de Subversion pour les dépôts. Elle comprend les
options suivantes :
store-passwords
Cette option demande à Subversion de garder en
cache (ou non) les mots de passe qui sont tapés par
l'utilisateur en réponse aux demandes
d'authentification des serveurs. La valeur par défaut
est yes
. Remplacez cette valeur par
no
pour désactiver la mise en cache
sur le disque. Vous pouvez outrepasser cette option
pour un appel donné d'une commande
svn en utilisant l'option de ligne
de commande --no-auth-cache
(pour les
sous-commandes qui acceptent cette option). Pour plus
d'informations, consultez la section intitulée « Mise en cache des éléments d'authentification du client ».
store-auth-creds
cette option est équivalente à
store-passwords
sauf qu'elle
applique la mise en cache sur le disque (ou non) à
l'ensemble des informations
d'authentification : identifiants, mots de passe,
certificats serveur et tout autre type d'élément
pouvant être mis en cache.
La section helpers
définit quelles
sont les applications externes utilisées par Subversion pour
accomplir ses tâches. Les options valides dans cette section
sont :
editor-cmd
Cette option indique le programme utilisé par l'utilisateur auquel Subversion demande d'entrer des méta-données textuelles ou de résoudre les conflits de manière interactive. Consultez la section intitulée « Utilisation d'éditeurs externes » pour plus de détails sur l'utilisation d'un éditeur de texte externe avec Subversion.
diff-cmd
Cette option contient le chemin absolu du programme de comparaison qui est utilisé lorsque Subversion doit afficher à l'utilisateur plusieurs fichiers à comparer (par exemple lors de l'utilisation de la commande svn diff). Par défaut, Subversion utilise une bibliothèque interne de comparaison. Définir cette option le forcera à utiliser un programme externe pour effectuer cette tâche. Consultez la section intitulée « Utilisation des outils externes de comparaison et de fusion » pour plus de détails sur l'utilisation de tels programmes.
diff3-cmd
Cette option contient le chemin absolu d'un programme de comparaison à trois entrées. Subversion utilise ce programme pour fusionner les changements effectués par l'utilisateur avec ceux en provenance du dépôt. Par défaut, Subversion utilise une bibliothèque interne de comparaison. Définir cette option le forcera à utiliser un programme externe pour effectuer cette tâche. Consultez la section intitulée « Utilisation des outils externes de comparaison et de fusion » pour plus de détails sur l'utilisation de tels programmes.
diff3-has-program-arg
Ce drapeau doit être mis à true
si le programme spécifié par l'option
diff3-cmd
accepte l'option
--diff-program
en ligne de
commande.
merge-tool-cmd
Cette option contient le programme que Subversion utilise pour effectuer les opérations de fusion à trois sources sur vos fichiers suivis en versions. Consultez la section intitulée « Utilisation des outils externes de comparaison et de fusion » pour plus de détails sur l'utilisation de tels programmes.
La section tunnels
vous permet de
définir de nouveaux tunnels à utiliser avec les connexions
clientes svnserve et
svn://
. Pour plus de détails, consultez
la section intitulée « Encapsulation de svnserve dans un tunnel SSH ».
La section miscellany
récolte tout
ce qui n'a pas sa place ailleurs
[52]
Dans cette section, vous trouvez :
global-ignores
Quand vous exécutez la commande
svn status, Subversion affiche la
liste des fichiers et répertoires non suivis en versions
avec ceux qui sont suivis en versions, en les marquant
d'un caractère ?
(voir
la section intitulée « Avoir une vue d'ensemble des changements
effectués »).
Parfois, ces éléments inutiles et non suivis en version
ne font que rendre l'affichage plus confus, par exemple
dans le cas des fichiers objets générés par les
compilations. L'option global-ignores
contient une liste de globs séparés par des espaces
qui décrivent les noms de fichiers et de répertoires
que Subversion ne doit pas afficher, sauf s'ils sont
suivis en versions. La valeur par défaut est
*.o *.lo *.la #*# .*.rej
*.rej .*~ *~ .#* .DS_Store
.
Tout comme svn status, les
commandes svn add et svn
import ignorent les fichiers qui entrent en
correspondance avec la liste lors du parcours d'un
répertoire. Vous pouvez bloquer ce comportement pour
une instance donnée de ces commandes en spécifiant
explicitement le nom de fichier ou en utilisant
l'option --no-ignore
en ligne de
commande.
Vous pouvez trouvez des informations pour contrôler plus finement les éléments ignorés dans la section intitulée « Occultation des éléments non suivis en versions ».
enable-auto-props
Cette option demande à Subversion d'ajouter
automatiquement des propriétés sur les fichiers
nouvellement ajoutés ou importés. La valeur par défaut
est no
, vous devez donc lui
affecter la valeur yes
pour
activer cette fonctionnalité. La section
auto-props
de ce fichier
spécifie quelles propriétés doivent être définies
sur quels fichiers.
log-encoding
Cette option définit la valeur par défaut du
codage des caractères des messages de propagation.
C'est le pendant permanent de l'option
--encoding
(voir
la section intitulée « Options de svn »). Le dépôt
Subversion stocke les messages de propagation en
UTF-8 et suppose que votre message est écrit en
utilisant le codage défini par votre système
d'exploitation. Vous devez spécifier un codage
différent si vos messages de propagation sont rédigés
avec un autre codage.
use-commit-times
Normalement, les fichiers de votre copie de travail sont datés de manière à indiquer la dernière fois qu'ils ont été manipulés par n'importe quel processus, que ce soit votre éditeur de texte ou une sous-commande svn. C'est le comportement attendu généralement par les développeurs de logiciels, puisque les systèmes de compilation examinent souvent ces dates pour décider quels fichiers doivent être recompilés.
Dans d'autres situations, cependant, il est
préférable d'avoir une date qui indique la dernière
fois que le fichier a été modifié dans le dépôt. La
commande svn export marque
« la date de la dernière propagation »
sur les arborescences qu'elle produit. En mettant
cette variable de configuration à
yes
, les commandes
svn checkout,
svn update,
svn switch et
svn revert marqueront également
les fichiers qu'elles modifient avec la date de
dernière propagation.
mime-types-file
Cette option est apparue dans Subversion 1.5.
Elle spécifie le chemin d'un fichier de
correspondance pour les types MIME, de la même manière
que le fichier mime.types
fourni
par le serveur HTTP Apache. Subversion utilise ce
fichier pour associer des types MIME aux nouveaux
fichiers ajoutés ou importés. Consultez
la section intitulée « Configuration automatique des propriétés » et
la section intitulée « Type de contenu des fichiers »
pour plus d'informations sur la détection et
l'utilisation des types de fichiers par
Subversion.
preserved-conflict-file-exts
La valeur de cette option est une liste d'extensions de fichiers (séparées par des espaces) que Subversion doit préserver quand il génère des noms de fichiers lors des conflits. Par défaut, cette liste est vide. C'est une nouvelle option apparue dans Subversion 1.5.
Quand Subversion détecte des conflits dans les
modifications effectuées sur un fichier, il soumet la
résolution de ces conflits à l'utilisateur. Pour aider
l'utilisateur à les résoudre, Subversion garde une
copie originale des différentes versions en lice du
fichier dans la copie de travail. Par défaut, ces
fichiers ont des noms construits en ajoutant au nom de
fichier original une extension particulière telle que
.mine
ou .REV
(où REV
est un numéro de
révision). Ceci peut être gênant sur les systèmes
d'exploitation qui utilisent les extensions de noms
de fichiers pour déterminer l'application par défaut
à utiliser pour ouvrir et éditer le fichier, le fichier
avec la nouvelle extension n'étant plus automatiquement
ouvert dans l'application prévue. Par exemple, si le
fichier NotesDeVersion.pdf
est en
conflit, les fichiers générés risquent de s'appeler
NotesDeVersion.pdf.mine
ou
NotesDeVersion.pdf.r4231
. Bien
que votre système soit peut-être configuré pour ouvrir
les fichiers .pdf
ave Acrobat
Reader, il n'existe sûrement pas d'application
préconfigurée pour ouvrir les fichiers avec
l'extension .r4231
.
Vous pouvez arranger cela en utilisant cette
option de configuration. Pour les fichiers dont
l'extension est spécifiée, Subversion ajoutera au
nom des fichiers générés l'extension particulière
liée au conflit, mais il rajoutera aussi à la suite
l'extension originale. Dans l'exemple précédent,
en supposant que pdf
est une des
extensions configurée dans la liste ci-dessus, les
noms des fichiers générés pour
NotesDeVersion.pdf
vont être
NotesDeVersion.pdf.mine.pdf
et
NotesDeVersion.pdf.r4231.pdf
.
Comme chaque fichier se termine par
.pdf
, l'application appropriée
sera utilisée pour les visualiser.
interactive-conflicts
Cette option est une option booléenne qui indique
si Subversion doit essayer de résoudre les conflits de
manière interactive. Si la valeur est
yes
(qui est la valeur par défaut),
Subversion demandera à l'utilisateur comment gérer les
conflits, comme indiqué dans
la section intitulée « Résoudre les conflits (fusionner des modifications) ».
Autrement, il marquera simplement qu'il existe un
conflit et continuera l'opération en cours, remettant
sa résolution à plus tard.
no-unlock
Cette option booléenne correspond à l'option
--no-unlock
de
svn commit. Elle indique à
Subversion de ne pas libérer les verrous posés sur
les fichiers que vous venez de propager. Si cette
option est positionnée à yes
,
Subversion ne libérera jamais aucun verrou
automatiquement, vous laissant le faire explicitement
avec svn unlock. La valeur par
défaut est no
.
La section auto-props
contrôle la
possibilité par le client Subversion de positionner
automatiquement certaines propriétés sur les fichiers qui
sont ajoutés ou importés. Elle contient un nombre arbitraire
de paires clé-valeur au format MOTIF =
NOM_PROPRIETE=VALEUR[;NOM_PROPRIETE=VALEUR ...]
,
où MOTIF
est un motif de nom de fichier
qui correspond à un ou plusieurs noms de fichiers et le
reste de la ligne est une liste d'affectations (séparées
par des points-virgules) de valeurs à des propriétés. Si
un nom de fichier correspond à plusieurs motifs, autant de
propriétés seront positionnées ; cependant, il n'y a
aucune garantie que les auto-props seront appliquées dans
l'ordre dans lequel elles apparaissent dans le fichier
config
; il ne faut donc pas
définir de règles susceptibles d'en écraser d'autres. Vous
pouvez trouver de nombreux exemples d'utilisation
d'auto-props dans le fichier config
.
Enfin, n'oubliez pas de positionner
enable-auto-props
à yes
dans la section miscellany
si vous voulez
activer auto-props.